Deuil Désorienté








Je porte haut la vérité des raisons
Tendue, persistante sous des mutilations invisibles
Je veux assouplir ma nuque
Ne pas la laisser s’ankyloser à la vue de cette piste verticale
Où, la langue pendante, je tente de me passer de ce qui me nourrit
Qui aurait pu croire que les plis et les fronces où je me tiens
Ma moelle épinière pliée
Abattue à l'ombre de mon estomac
Allaient se nouer
Me condamner à une histoire unique
Écrasant, sous l'arc de son temps
Forçant, autour de sa capacité à se centrer sur l'ignorance de moi-même
Mes défenses et leurs prières vers l'inutile
À sans cesse se reconduire vers des chemins absents









Juillet 2015